Proceedings of the Media and Memoria Workshop #07

Dans le panel “Remembering Yugoslavia”, les intervenants se sont penchés sur diverses formes d’expression artistique et ont analysé comment, à travers elles, se construisait des images tout aussi diverses de la Yougoslavie.

Duje Kovačević de Split nous a montré plusieurs interventions urbaines qui se sont “attaquées” au péristyle du Palais de Dioclétien, en particulier l’action “Crveni peristil” (“Péristyle rouge”) en 1968 lors de laquelle le sol du monument fut entièrement repeint en rouge. (On peut voir sur youtube un court documentaire en croate à propos de “Péristyle rouge”.)

Katarina Mohar de Ljubljana a présenté une fresque monumentale (“L’histoire de la Slovénie”, 1958) de l’artiste Slavko Pengov ornant les murs de l’Assemblée nationale de Ljubljana. La fresque montre, parmi mille autres motifs, un partisan portant un drapeau slovène d’un bras, se dévêtant de l’autre, et marchant d’un pas décidé vers six demoiselles en habits folkloriques, une pour chaque république.

Aleksandar Jurgec de Berlin a proposé une lecture des monuments et de l’architecture modernistes yougoslaves (par exemple le bâtiment du CK à Belgrade, l’ancien siège du Comité central du Parti communiste), déchiffrant leurs caractéristiques idéologiques et montrant comme ils participèrent de la constitution d’une identité yougoslave “liminale”, un concept intéressant mais malheureusement un peu confus ; j’aurais bien du mal à le résumer aujourd’hui.

Proceedings of the Media and Memoria Workshop #06

Natasha Avramovska de l’université de Skopje a parlé de la construction de l’Europe dans les productions théâtrales contemporaines en provenance “d’Europe de l’Est”.

Le juron prononcé n’est point une injonction ordurière au public de la conférence mais bien le titre d’une pièce de théâtre de Dejan Dukovski, fidèlement traduit du macédonien : “Маме му ебам кој прв почна” (1996). Cette pièce est parue en France en 2004 aux éditions L’Espace d’un Instant sous le titre “Quel est l’enfoiré qui a commencé le premier ?” 

En France, on connaît Dejan Dukovski surtout pour son scénario du film “Baril de poudre” (1998).

Proceedings of the Media and Memoria Workshop #02

Le panel “identities in-between” était tout en entre-deux, en palettes et alternatives.

Nenad Makuljević, de l’université de Belgrade, a parlé de “Politics of perception: Europe and Balkans between orientalism and occidentalism” et nous a montré un florilège des représentations des Balkans en Europe à travers l’histoire de l’art.

Boris Škvorc, de l’université de Zagreb, qui était modérateur du panel et intervenant tout à la fois, a situé l’œuvre de Miroslav Krleža “between Mitteleuropa and the Balkans” et s’est permis des longueurs auxquelles seul un modérateur extérieur aurait su couper court.

Lidija Nikolova, de l’université de Skopje, a donné une intervention courte et percutante (bien qu’un peu à l’emporte-pièce) à propos des écrivains ‘post-yougoslaves’ (qui, exilés ou émigrés, ont adopté une nouvelle langue, etc.) et de leur identité, intitulée :  “Double identities of the Balkan writers (in the post-war context)”.

Proceedings of the Media and Memoria Workshop #01

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Du 8 au 13 mai, j’ai participé à une conférence intitulée “Media and Memoria. Europe and the Balkans” rassemblant des chercheurs – en littérature, histoire de l’art… – des états ex-yougoslaves (Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie, Macédoine), d’Allemagne et de Suisse.

Ici, Jurij Murašov, de l’université de Constance, a donné une intervention qui abordait le Vegeta (sorte de bouillon de légumes yougo servi à toutes les sauces) comme >le< condiment yougoslave par excellence, sorte de symbole de l’unité du super-état Yougoslavie.

J’ai profité de cet environnement studieux pour croquer tout le monde – avec ou sans Vegeta. Je publierai donc dans les jours qui viennent une sélection de ces instantanés.